Dans la paisible campagne du Loir-et-Cher, un lieu unique en son genre s'est imposé comme un sanctuaire pour les animaux malades, handicapés ou simplement laissés pour compte par leurs propriétaires. La Ferme des Oliviers, dirigée par Blandine Hadjadje et Olivier Lagrange, est un havre de paix pour les créatures qui ont traversé des épreuves difficiles.
C'est une histoire de dévouement inébranlable envers la cause animale. Au sein de La Ferme des Oliviers, on trouve des résidents de plumes et de poils, de toutes tailles et de toutes espèces. Parmi eux se trouve un wallaby abandonné, des marcassins recueillis au bord d'une route, et même des chevaux qui étaient à deux doigts de l'abattoir. Blandine et Olivier ont consacré leur vie à offrir une seconde chance à ces êtres vulnérables.
Le principe fondamental de La Ferme des Oliviers est d'être un terminus bienveillant où les animaux peuvent vivre leurs derniers jours en paix. Les habitants de ce refuge sont nombreux et variés, chacun avec son histoire touchante. Parmi eux, Dagobert, un chameau blanc, secouru d'un cirque où il était victime de stéréotypies, un trouble du comportement causé par la captivité et la négligence.
Blandine Hadjadje explique : "Il s'agit de mouvements très répétitifs, un toc que les animaux développent quand ils sont en captivité et que leurs besoins ne sont pas respectés, qu'ils ne peuvent pas bouger comme ils le voudraient." Dagobert, comme beaucoup d'autres résidents de La Ferme des Oliviers, a connu des propriétaires négligents, et il est arrivé ici borgne et extrêmement maigre. Blandine Hadjadje exprime sa colère face à l'exploitation subie par ces animaux, dénonçant les propriétaires qui "ne voulaient pas le soigner."
En tout, ce sont entre 300 et 350 animaux qui trouvent refuge dans le Loir-et-Cher grâce à la détermination de Blandine et Olivier. Parmi eux, des porcs devenus trop gros pour leurs propriétaires, qui ont préféré s'en débarrasser. Pour Blandine, les excuses sont nombreuses : "L'inflation, c'est l'excuse du moment. Mais les fois d'avant, c'était le Covid, les déménagements, les allergies, etc."
Cet été, la Société Protectrice des Animaux (SPA) a enregistré un record alarmant de 16 500 animaux abandonnés en France. Parmi ces malheureux, on compte de nombreux chats et chiens que Blandine et Olivier accueillent également en provenance des communes environnantes.
Pourtant, malgré leur dévouement, les gestionnaires de La Ferme des Oliviers regrettent que seulement quatre communes sur l'ensemble du département leur apportent un soutien financier. Olivier Lagrange exprime son agacement face à cette situation : "Il y a entre 300 et 500 communes dans le département, et seules quatre nous aident. C'est inacceptable." Pour maintenir leur activité et continuer à offrir un havre de paix aux animaux vulnérables, Blandine et Olivier dépendent en grande partie de la solidarité du public, les dons représentant un quart de leur budget.
La Ferme des Oliviers incarne un exemple louable de compassion et d'altruisme envers les animaux en détresse. Blandine Hadjadje, Olivier Lagrange, et tous ceux qui les soutiennent œuvrent pour que ces créatures aient la chance de vivre une vie meilleure, remplie d'amour et de soins, jusqu'à leur dernier souffle. Espérons que leur exemple inspire davantage de communes et de citoyens à se mobiliser en faveur de la protection des animaux abandonnés et négligés.