Aux COP et cetera...
68% des Français considèrent que l'agroécologie est une solution contre la famine. Une fois de plus, force est de constater que les citoyens sont plus pertinents dans leur analyse de la situation que les décideurs internationaux, incapables, à la sortie de la COP22, d'avoir pris de véritables décisions pour l'agriculture.
L'agriculture, et celle du continent africain tout particulièrement, aurait dû être au cœur des débats de la conférence sur le climat, la COP22 à Marrakech. Malgré la situation gravissime et la taille des enjeux, peu de décisions concrètes ont été prises. Les initiatives mises en avant sont restées dans le vague, et les approches divergentes. A chaque fin d'année, la COP fredonne la même lamentation. Mais la situation agricole est trop grave pour attendre d'hypothétiques décisions politiques.
Les citoyens le savent: pour agir efficacement, il faut faire confiance à ceux qui démontrent des impacts positifs sur le terrain. C'est l'expérience en prise avec le réel qui fait la différence. Ceux qui mettent la main dans la terre, ceux qui chaque jour sont au contact des paysans, ceux qui vivent la réalité du climat. Ils témoignent et connaissent les solutions.
Pendant que la COP patinait, Terre et Humanisme agissait
En France, dans un contexte de profondes mutations, l'innovation, l'adaptabilité des structures de production, ainsi que leur ancrage territorial constituent les leviers principaux de la pérennisation de l'agriculture écologique. Parmi les grands chantiers, 3 nouveaux projets de création de centres agroécologiques offriront des lieux de formation et d'expérimentation: pour rayonner dans le grand Ouest, le centre de Saint-Gildas-des-Bois, en partenariat avec L'Oasis de Pen An Hoat et Accès Réagis, a pour ambition de développer un réseau d'échange et de soutien entre professionnels en transition vers des modes de production respectueux.
A Montpellier, en partenariat avec les Compagnons de Maguelone, se dessinent l'aménagement et la conduite agroécologique d'un site de 17 ha qui, pour nourrir un projet de territoire, reliera formation, production et multiplication des circuits courts.
Dans la Drôme, avec l'Université de l'Avenir et la Ferme des Amanins se profile, sur un domaine de 175 ha, un pôle de compétence et de formation en Agroécologie et en Agroforesterie enraciné en Biovallée. Celui-ci intègre les besoins de production, les enjeux écologiques et des objectifs de recherches.
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