Résultat : « les végétariens ayant participé à l'étude ont subi 12% de mortalité en moins sur la période de l'étude par rapport aux personnes mangeant de la viande. La probabilité de mourir d'une maladie cardiaque a été également inférieure de 19 % dans ce groupe. En revanche, le risque de cancer fut le même », précisent les chercheurs. De plus, « les morts liées au diabète et aux insuffisances rénales dans le groupe étudié ont été aussi moins importantes ».
Au total, 2 570 personnes sont mortes pendant le suivi qui a duré 5,79 ans exactement. Le ratio ajusté de risque de mortalité, toutes causes confondues, entre tous les types de végétariens et les non végétariens est 0,88. C'est-à-dire que pour une personne morte qui n'était pas végétarienne, il y a 0,88 « mort » végétarien. Ces rapports différent légèrement en fonction du régime suivi :
- 0,85 pour les végétaliens (uniquement fruits et légumes, aucun produit alimentaire issu du monde animal)
- 0,91 pour les lacto-ovo-végétariens (les végétariens qui acceptent le lait et les œufs dans leur alimentation)
- 0,81 pour les pesco-végétariens (les végétariens qui acceptent le poisson et les fruits de mer dans leur alimentation)
- 0,92 chez les semi-végétariens (les végétariens qui mangent de la viande au moins une fois par mois mais moins d'une fois par semaine)
Cette étude, tend à montrer, une nouvelle fois, qu'un régime alimentaire majoritairement basé sur les fruits et les légumes a un effet protecteur pour la santé. Et ceci, notamment chez les hommes, plus que chez les femmes où la différence n'est pas aussi significative.
Notons que l'apport énergétique ne semble pas avoir influencé ce bilan puisque les différents groupes de personnes (végétariens ou non) consommaient généralement autour de la même quantité de calories par jour.
Cependant, il ne faut pas oublier que les végétariens ont en général un mode de vie plus sain et ont fait davantage d'études que les non végétariens et peuvent donc profiter d'un niveau de vie plus élevé. Ils font souvent plus d'exercice, boivent moins et fument moins que les autres. C'est ce qui ressort en tous cas des profils suivis dans cette étude. C'est pourquoi les auteurs de l'étude restent prudents quant à leurs conclusions.
De plus, les végétariens bénéficient d'autres avantages nutritionnels, comme la réduction de la consommation de graisses saturées, l'augmentation des apports en fibres et la limitation des apports en sel qui permettent d'affiner la silhouette, ce qui est bon pour la santé.
Seul bémol, dans cette étude, être végétarien ne semble pas protéger davantage contre le cancer, contrairement à ce qui est affirmé dans de nombreuses études et dans les messages relayés par les services médicaux.
Devenir végétarien ou végétalien
Devenir végétarien ou végétalien
Devenir végétarien ne pose pas vraiment de difficultés, outre les économies dans le budget, c'est avant tout une philosophie de vie qui refuse fermement l'exploitation industrielle du vivant et ses conséquences : maltraitance et souffrance animale, déforestation, pollution des milieux, scandales sanitaires, destruction d'un nombre colossal d'animaux, quelques fois à peine nés, alors que le gâchis alimentaire est une réalité inacceptable...
Toutefois, les végétariens / végétaliens / vegans[1] doivent être vigilants quant à d'éventuelles carences en vitamine B12, notamment chez les femmes enceintes et allaitantes. En effet, la vitamine B12 est synthétisée exclusivement par des bactéries présentes dans le sol et chez certains ruminants. Elle est présente dans la viande car elle est ajoutée à l'alimentation du bétail.
Il est donc fortement conseillé de prendre régulièrement de la vitamine B12 comme le précise cet article de l'association végétarienne de France.
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